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Intervention au collège La Source à Meudon - racontée par les élèves

Avril 2012

Nous avons pour habitude de relater sur ce site chaque intervention réalisée au sein des établissements scolaires nous ouvrant leurs portes. Une fois n'est pas coutume, il n'y aura point de compte-rendu pour cette intervention au collège La Source à Meudon mais la parole est laissée à ceux et celles qui ont vécu cette rencontre : les élèves.


 

Vendredi, toutes les classes de première ont rencontré Andrée Poch Karsenti. C’était vraiment intéressant, et j’étais contente de voir que tout le monde s’est senti concerné par son histoire. Cette expérience m’a donné encore plus envie de rencontrer quelqu’un d’autre, comme Marceline Loridan Ivens, ou Francine Christophe. Daphné a réussi à contacter une association qui va peut être nous permettre de rencontrer des gens ayant été déportés. Grâce à Diane, et Daphné, l’école a pu contacter Charles et Arlette Testyler. Ces deux personnes ont toutes les deux été déportées. Ils sont aussi mariés. Quand ils sont venus, je les ai trouvés charmants car ils s’aimaient, et parce qu’ils avaient l’air heureux de vivre, même s’ils ont traversé beaucoup de choses pendant la Seconde Guerre Mondiale. Leurs histoires étaient captivantes, car on n’avait encore jamais vu la déportation sous cet aspect là. De plus, tous les 1ères étaient calmes et écoutaient leurs histoires.
Finalement, cette expérience sur la Shoah fut vraiment intéressante. J’ai pu apprendre beaucoup de choses que je n’imaginais même pas.

Sarah Siboni

 

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Je pense que nous avons eu la chance de pouvoir assister à ces témoignages très poignants. En effet, les années passant les témoins diminuent et c’est à travers eux que l'histoire est transmise.   Le témoignage de M et Mme Testyler ainsi que celui de Madame Poch Karsenti, m’ont bouleversé à un tel point que je n’oublierai jamais leurs visages. Leur force et leur courage pour la vie resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Diane Dimur

 

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Tout au long de l’année  je me suis impliquée dans un  projet très rare. A travers ce dernier j'ai pu rencontrer trois courageuses personnes qui ont partagé une partie de leur vie personnelle et de leurs souvenirs. Deux messages m’ont marquée : La première fut la lecture par Madame Testyler du poème de la jeune fille qui m’a émut profondément. D'autre part, nous devons jamais prendre pour acquis la fin de la Shoah car un autre génocide sous une autre forme peut recommencer aujourd’hui ou demain.

Daphné Dimur

 

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Nous sommes  très heureux d’avoir pu assister au témoignage de M. et Mme Testyler ainsi que celui de Mme Poch Karsenti car cela nous a apporté un aspect humain de la Shoah que nous ne connaissions pas. En effet, jamais nous n’avions  pu écouter un déporté parler de son histoire et de la difficulté de la vie dans les camps de concentration. De plus, grâce à cette expérience, j’ai connu l’histoire de trois personnes vivant à deux endroits totalement opposés lors de la Seconde Guerre Mondiale : l’histoire de deux françaises et l’histoire d’un polonais.
J’ai été très touché par la façon dont cette expérience des camps et des enfants cachés fut racontée et je ressentais toute l’émotion qui était dégagée dans leurs paroles.
Je tiens donc à les remercier de nous avoir donné de leur temps et de nous avoir permis d’en apprendre plus sur la vie durant la Seconde Guerre Mondiale.

Marc Le Bras-Juarez

 

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La visite d’Andrée Poch Karsenti qui nous a raconté son enfance en tant qu’enfant caché m’a énormément touchée! J’ai trouvé son témoignage tout à fait sensible! Je me suis sentie indignée quand elle a évoqué les remarques inappropriées de ses camarades mais également triste quand j’ai appris la mort de ses parents… Au contraire, j’ai aussi été remplie de joie  à la mention de ses retrouvailles avec son frère!
Je pense que le message principal à retenir était que tous les Français n’étaient pas des traîtres ou des collaborateurs mais aussi de grands défenseurs des Juifs !

Le témoignage du couple Testyler a été extrêmement touchant et aussi très différent du premier témoignage que nous avons vu puisqu’il s’agit d’un enfant caché qui n’avait connu ni l’internement ni la déportation. Le fait que Mme Testyler ait été même enfant consciente de ce qui se passait a dû changer sa perception des évènements. Ce qu’elle a raconté de sa mère était, en plus d’être incroyablement courageux,  l’exemple même d’un des objets de notre présentation en classe: la résistance pacifique juive. Mais ce que j’ai trouvé le plus effroyable a été, bien que je ne pense pas que l’on classifier ces types de situation, a été l’expérience de M. Testyler. Aller à huit camps, incluant Auschwitz, en seulement trois ans a dû être horrible et très marquant! Comment un homme peut-il endurer tant de douleurs? Comment un homme peu-il engendrer tellement de souffrance à un autre ?
Cependant, j’ai pensé que la façon dont ils nous ont raconté  ce qui leur est arrivé nous a laissé partir sur une note d’espoir !

Nous avons eu beaucoup de chance de voir ces témoignages car, dans quelques années, il ne restera plus beaucoup des personnes qui ont vécu ces évènements! Je tiens également à souligner le courage de ces personnes pendant la guerre, mais aussi pendant ces témoignages car il a sûrement été très éprouvant pour eux de se replonger dans des souvenirs désagréables…

Marie Reynier

 

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La Shoah est l’un des sujets que nous voyons le plus à l’école car c’est l’une des pages les plus noires de notre histoire. Toutefois, l’expérience que nous avons vécue en Section-Européenne fut vraiment intéressante. On peut vraiment parler d’une expérience car ce que nous avons appris dépasse les simples connaissances théoriques. La rencontre avec M. et Mme Testyler nous a permis de replacer l’histoire d’individus (d’enfants en l’occurrence) dans le cours de l'histoire (celle faite de dates et de politique).  Il me semble que penser à toutes ces familles est très important car c’est seulement ainsi  que l’on peut vraiment comprendre combien ces évènements furent tragiques. Nous avons l’habitude d’entendre des nombres tels que 300 000, ou 6 000 000. Mais si nous ne prenons pas le temps de penser à ce que chacun de ces zéros signifie, ça n’a pas de sens. Les témoignages nous font comprendre que dans le grand mur de l'histoire, chaque brique est une personne qui a vécu ou qui vit toujours. J’ai été particulièrement ému quand Mme Testyler nous a confié que la chose la plus dur pour elle était la discrimination des juifs dans les jardins publics car elle ne pouvait plus jouer avec ses copains. « Interdit aux chiens et aux juifs », la formule continue de me choquer.

Samuel Verley

 

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D'abord, André Poch Kersanti est venue à La Source et elle nous a raconté son expérience d' enfant caché. Au début de son témoignage, j'ai ressenti de la tristesse pour sa famille et elle. Plus tard, j'ai ressenti de la haine envers ces gens, ces français qui ont trahi leur patrie, leurs frères français. Enfin, j'ai ressenti de l'admiration pour ces gens qui ont protégé ces enfants au péril de leur vie.


Lors du témoignage de Odette et Charles Testyler, j'ai été impressionné par leurs joie de vivre, de témoigner, car sauf quelques larmes, ils avaient toujours le sourire. De plus, ils s'efforçaient de nous raconter des anecdotes - même dans un contexte d'horreur, ils avaient toujours une petite histoire qui rend le sourire.

Gaspard Doré

 

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Aujourd’hui Monsieur et Madame Testyler sont venus nous raconter le déroulement de leurs vies pendant la Seconde Guerre Mondiale. Leurs histoires étaient très émouvantes et plusieurs événements mon choqués, notamment la vie quotidienne dans les différents camps ou le courage de la mère de Madame Testyler pour sauver le plus d’enfant possible. Comme lors du témoignage de Madame Poch Karsenti, ces deux témoignages m'ont permis d’apprendre énormément sur la vie quotidienne pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Guillaume Fronsacq

 

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Nous sommes très heureux d’avoir pu assister à des témoignages d’anciens déportés et un enfant caché, qui nous ont permis de comprendre comment les gens de l’époque ont vécu l’occupation de l’Allemagne nazi, ainsi que la déportation des juifs et tziganes. En effet, ces témoignages nous ont permis de nous rapprocher de la sombre époque qu’est l’occupation. Nous avons été surpris d’apprendre que malgré les punitions imposées par les Allemands aux justes, de nombreux enfants juifs ont été aidés par une certaine partie de la population, essentiellement des religieux catholiques.

Gabriel Chevrot et Marius Benaitier

 

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Aujourd‘hui, nous avons eu la chance de recevoir un couple : M et Mme Testyler, qui ont été déportés pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’ils étaient encore enfants.  Ils sont venus à la Source dans le but de nous faire part de leurs incroyables témoignages, qui étaient très émouvants.
Mme Testyler fut déportée avec sa mère et sa sœur à Drancy (elle a d’ailleurs rendu un très bel hommage à sa maman), avant de devenir un enfant caché. Quand elle a parlé de son expérience au Vel’ d’Hiv’, j’avais les larmes aux yeux. Elle parlait incroyablement bien, et malgré toutes les épreuves qu’elle a traversées, elle parvient à garder un sens de l’humour. Le poème qu’elle a lu était extraordinaire. Son mari a été déporté dans sept différents camps ! Son témoignage était également très touchant, et il a réussi à me « plonger » dans sa vie.

J’étais heureuse d’avoir pu assister à ces témoignages exceptionnels qui m’ont permis de mieux me rendre compte à quoi ressemblait la vie quand on était un enfant juif pendant la seconde guerre. Je suis persuadée que je me souviendrai de ces moments toute ma vie.

Noémie Farnier

 

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Lorsque nous avons assisté aux deux témoignages de M. et Mme Testyler, j'ai tout d'abord remarqué le lien fort les unissant, qui je dois dire, en premier lieu m'a beaucoup touchée. Puis, au fur et à mesure de leur discours, j'ai pu comprendre un grand nombre de choses, que je n'avais pas compris auparavant. Tout d'abord, j'ai trouvé leur courage admirable, face à ce qu'ils ont vécu, mais aussi en se dévoilant ainsi, et en racontant une dure partie de leur vie devant des adolescents.
J'admire ces deux personnes si braves qui ont eu le courage tout d'abord de vivre des choses aussi dures, mais aussi de les faire partager de façon si émouvante, belle, et parfois même, joyeuse.
 Lors de l'intervention d'Andrée Poch Karsenti les émotions ont été différentes : J'ai bien sur admiré son courage, mais j'ai surtout respecté sa force face à la situation à laquelle elle fut confrontée qui dut être pour elle une épreuve d'une dureté sans pareille.
Partager avec nous ses souvenirs et ses recherches si vagues pour elle, sont encore une fois une preuve de détermination, que je respecte et j'admire fortement.

Mathilde Sonrier

 

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Après avoir reçu la visite de Monsieur et Madame Testyler et entendu leurs témoignages poignants sur leur expérience personnelle de la Seconde Guerre Mondiale, j’ai été particulièrement touchée. La force et la détermination émanant de ce couple si uni et complémentaire m’ont tout d’abord frappées. Leurs témoignages n’étaient en rien tristes et apitoyant, mais au contraire, grâce à leur humour et joie de vivre apparente, nous ont donné une belle leçon de courage et un message d’espoir émouvant. Le respect que j’éprouve à leur égard est immense.
Lorsque nous avons reçu la visite de Madame Poch- Karsenti, j’ai été très touchée par son témoignage émouvant. Étant très jeune au moment de la guerre, la longue reconstitution de sa mémoire perdue dut être pour elle éprouvante et difficile. Cependant, le courage qu’elle a eu de venir partager ces bribes de souvenirs avec nous a forcé mon admiration et mon respect à son égard.

Héloise Voisin

 

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J’ai été vraiment touchée par la venue de M et Mme Testyler. J’ai appris beaucoup de chose sur la vie dans les camps. Leur façon de raconter leur histoire était vraiment touchante et intéressante. Ils ont réussi à rendre cette histoire « mignonne » grâce à leur rencontre et aux retrouvailles avec leurs familles.  Tout était bien raconté de façon à ce que nous nous sentions concernés et touchés par cette histoire sans que l’on soit trop terrifié par l’horreur des camps ou de la rafle du Vélodrome D’Hiver. Leurs vies ont été difficiles mais ils arrivent à nous les raconter avec des anecdotes drôles. J’ai failli pleurer à de nombreuses reprises pendant leur témoignage. Et je les remercie vraiment d’être venus.
Mme Poch-Karsenti m’a aussi beaucoup émue avec son témoignage d’enfant caché. J'espère que ses recherches pour retrouver l’histoire de son enfance vont aboutir et qu’elle réussira à reconstituer son histoire.

Bertille Marboutin

 

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J’ai vraiment apprécié de rencontrer le couple Testyler. Non seulement leurs histoires étaient intéressantes, mais en plus on pouvait sentir le plaisir ou la joie qu’ils avaient à nous en faire part, comme un héritage. Pour moi, ce qu’ils racontaient était terrible, surtout pour l’homme polonais qui a travaillé dans les camps pendant une grande partie de la guerre. D’un autre côté, la femme française était plus jeune et se rappelait de moins de choses.
J’ai été extrêmement impressionné par leur courage que ce soit pendant la guerre ou actuellement, par leurs témoignages. Je les trouvais plein de vie malgré leurs grands âges. Je suis très content d’avoir pu entrer en contact avec des survivants de la Shoah car leur nombre diminue naturellement et leurs expériences risquent malheureusement de disparaitre ou d’être oubliées.
L’histoire des enfants cachés rapportée par Mme Poch-Karsenti était très intéressante. Elle a déjà  fait de longues recherches pour retrouver ceux qui l’avaient aidée dans son enfance et elle ne les abandonne pas. C’est incroyable. Mme Poch-Karsenti veut reconstituer son périple pendant la guerre. Elle nous en a fait part, et je la remercie énormément d’avoir fait ce retour sur son expérience. C’est une preuve d’un grand courage.

Félix Ernest

 

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Aujourd'hui Mme Poch Karsenti est venue à l'école pour nous parler de sa vie d’enfant caché et de répondre aux questions que nous lui avons posé afin de mieux comprendre la situation des juifs pendant la guerre. Ce que j'ai ressenti lorsque  Mme Poch Karsenti nous a raconté son enfance était  l'impression que non seulement il était difficile pour elle de se souvenir des détails de sa vie passée, mais aussi qu'une partie d’elle l’en empêchait.  Lorsque nous avons posé des questions, on pouvait sentir à quel point elle essayait de se rappeler et on pouvait ressentir son mécontentement. Je pense que voir l'effet de la guerre sur l'enfance d'un individu en face de nous n'était pas seulement une expérience intéressante, c'était une expérience importante pour comprendre les effets catastrophiques de la seconde guerre mondiale.

David Berrebi

 

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Quand Andrée Poch Karsenti est venue à La Source pour parler de son enfance, j’ai été très touchée : c’est dur (je pense) de se remémorer cette période de cache constante sans parents comme repère. Je pense que c’est très courageux (mais indispensable). La seconde guerre mondiale a séparé trop de familles, trop d’enfances ont été perdues par sa faute.
J’ai été très impressionnée par les témoignages d’Odette et de Charles Testyler. La vie de Charles si jeune quand il était dans les camps de concentration est incroyable et tellement terrible. Quand lui et son ami ont été battus, ses 7 transferts à travers toute la Pologne et l’Allemagne, les conditions de vie…
L’histoire d’Odette est aussi dure à écouter. Quand elle a parlé de son « emprisonnement » dans le Vélodrome d’hiver, je ne pensais pas que c’était si atroce, je ne pouvais pas l’imaginer : les gens qui se suicident, les autres survivant sans eau, toilettes, nourriture.
Je ressens de la haine envers ces gens qui ont fait tant d’horreurs contre leurs semblables, que se soit des allemands ou des français.

La visite au Mémorial m’a beaucoup touchée, surtout lors du visionnage des témoignages des déportés. Quand j’ai vu le nom du grand père de Samuel sur le mur, j’étais vraiment bouleversée.
La visite à La cité de la Muette à Drancy m’a dérangée un peu : des gens vivent encore là, il y a seulement un wagon, des plaques commémorative et une pièce inadaptée à la situation. C’est pourquoi je n’ai pas vraiment ressenti autant que je le « voulait ». Bien sur, au fait de me retrouver dans une pièce ou des gens, il y à quelques décennies, mourraient de faim en attendant dans la peur leur déportation, mon cœur s’est serré.

Je pense que ce projet sur la Shoah était très intéressant car il faut se souvenir de ce qui a été fait, de la vie des gens, tant ceux qui ont été dans les camps que ceux qui ont été cachés. Tout cela m’a touché profondément.

Louise de Palaminy

 

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Nous avons eu, dans le cadre de notre projet sur la Shoah, la chance de rencontrer 3 témoins de cet événement qui a bouleversé l'histoire française, Leurs histoires, toutes différentes, ont été bouleversantes, et nous avons pu réaliser les conséquences de cette destruction massive grâce à l'émotion qu'ils dégageaient.
Madame Karsenti a dû se cacher, alors qu'elle n'était qu'une très jeune enfant, pour pouvoir survivre au massacre des Juifs. Mr Testyler, lui, a survécu à un nombre inimaginable de camps, et a eut la force de lutter pour sa survie. Enfin, Mme Testyler a été témoin de la sombre collaboration française, et son personnage et son histoire sont très émouvants pour nous, élèves de 1ères, qui essayons tant bien que mal de comprendre les raisons des Nazis et de retracer l'histoire des survivants de cette guerre. Merci beaucoup d'être venus et d'avoir partagé vos souvenirs, même les moins sympathiques à garder en mémoire, mais bien utiles aujourd'hui pour faire grandir l'humanité.

Léa Teissier