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Virginie Babaud - 15/01/2014

2010

Mon arrière grand-père a caché en 1941-1942 la famille Himson en Charente. Le père se prénommait Théodore et le fils Maxime. Par contre je ne connais ni le nom de la mère ni celui de la fille. Je sais que le père et le fils ont été arrêtés sur la ligne de démarcation en 1942 mais ont survécu (ils ont envoyé une lettre après la guerre). Que sont devenus la mère et la fille ? Est-ce les mêmes enfants "référencés" sur votre site que mes arrières grands parents ont cachés ?

En tout cas je suis toute émue et bouleversée d'avoir enfin peut être trouvé une trace de leur mémoire et j'espère ainsi la garder afin que l'on ne les oublie pas.

Merci par avance de l'aide que vous pourriez m'apporter.

2014

Comme vous vous en souvenez peut être j'étais à la recherche de la famille Himson que mon arrière-grand-père a cachées pendant la guerre.

Puis grâce à votre site j'ai découvert que leurs enfants ont été sauvés par le réseau Marcel. Sur vos bon conseils, je suis allée au CDJC il y a quelques temps déjà pour consulter les archives du réseau. J'y ai donc découvert les fiches sanitaires d'Odette et Maxime Himson.
Si ces informations peuvent vous être utiles pour compléter votre site je vous en fais part :

Odette avait pour fausse identité Renée Bertrand. Elle a été d'abord à l'institut Maison Blanche à Nice puis à l'institut du Moulinet et également chez Madame Castel à Clos le Conte. (les microfilms sont de très mauvaises qualités). J'ai des dates de séjours mais pas d'année ainsi qu'un rapport sur son état. Pour Maxime il avait pour fausse identité Albert Bertrand. Il était hébergé chez Madame Gause 3 avenue Lemeray à Antibes puis dans une colonie des assurances sociales (s'agit il de l’OSE ?) là aussi il y a des observations des visites qui lui a été faites.


Daniel Czerwonajagoda - 06/11/2010

MERCI encore. Comme pour plusieurs de vos jeunes témoins, les parents nous ont peu parlé de cette époque difficile pendant laquelle beaucoup de parents ne sont pas revenus des "camps".

Voici les souvenirs d'un petit garçon de cinq ans.

En 1943, à Nice, lorsque les Allemands remplacèrent les Italiens pour l'occupation de la ville et de la région, le bruit courut parmi la communauté juive que des rafles d'hommes de femmes et d\'enfants seraient faites afin de les envoyer en Allemagne pour les exterminer.

De suite, dans les familles, on entendit parler d\'une organisation dite : « réseau Marcel » qui se chargerait de mettre les enfants à l'abri .
Il avait été convenu de déposer les enfants avec un tout petit baluchon dans un lieu prédéfini, de les y laisser et de s'en éloigner de suite afin que ce lieu ne puisse pas être repéré par les nazis.

C'est ainsi qu'un matin je me suis retrouvé dans une petite salle vide, peinte à la chaux blanche, avec des petits bancs de bois contre chacun des murs un. On n'y accédait par un escalier de pierre vers le sous-sol de cette maison un. Au fil des heures arrivèrent plusieurs autres enfants âgés d'environ quatre à 11 ou 12 ans. Personne ne parlait. Un fiacre arriva et s'arrêta en face de ce sous-sol. Tous les enfants y montèrent. On baissa les rideaux noirs du fiacre.

Après quelques heures de voyage, il y eu plusieurs arrêts et certains enfants sortaient alors du fiacre. Lorsque je sortis je me retrouvais sur une route de montagne devant une bâtisse où l'on me fit entrer. J'avais alors cinq ans et l'on me fit comprendre que désormais mon nom serait Daniel Langereau.
Je fus pris en charge par une soeur ou religieuse en habit qui me fit une toilette complète. Je fus alors intégré à une classe . Des activités diverses avaient lieu. Entre autres, je me souviens de rondes et de chants dans une cour bordée de grands murs ou tout au moins qui me semblaient alors très  hauts.
Dans .une niche de ce mur se trouvait une petite statuette de la Vierge à laquelle nous rendions hommage.

Je n'ai pas de façon précise la notion de la durée de ce séjour. Toujours est-il que mes parents avaient appris que j'avais été déposé dans un établissement « dans la montagne ». Ce renseignement avait été donné par un garçon de 10 à 12 ans qui s'était échappé du couvent ou de l'établissement où il était et qui avait réussi à rentrer chez lui. Mon père, compte tenu de ce seul renseignement, partait chaque jour en vélo à ma recherche. Au bout de quelques semaines de quête infructueuse il aboutit au couvent dans lequel j'étais. Il eut à faire à une religieuse et lui demanda si Daniel Czerwonajagoda  était ici Par chance cette soeur était d'origine polonaise. Le contact fut donc un très bon avec mon père. Elle lui apprit qu'il y avait un jeune garçon se prénommant Daniel mais dont le nom de famille était Langereau. Mon père demanda avoir cet enfant. Elle lui dit qu'il ne lui était pas possible d'accéder à sa demande et qu'il lui fallait poser la question à sa hiérarchie.

La semaine suivante je fus mis en présence de mon père. Dans les semaines qui suivirent il revint me voir et m'apportait dans un bol blanc des crèmes au chocolat ou à la vanille confectionnées par ma mère et dont je raffolais.

Par la suite, mon père me ramena à la maison. Un jour, il fut convoqué au commissariat de police où on lui fit savoir qu'il devait passer chez lui prendre quelques affaires et revenir de suite. Il comprenait la gravité de ce type d\'ordre. Il partit pour se faire enrôler comme combattant volontaire. Tandis que ma mère m'emmenait le jour même avec ma petite soeur âgée de quelques semaines dans la région du Tarn et Garonne.

Le réseau Marcel  a donc permis d’avertir rapidement la communauté juive de Nice pour sauver les enfants et les soustraire à leur extermination par les nazis dans les chambres à gaz. Il faut noter les différents changements de nom successifs : Daniel Bianchi donné d'abord par le réseau Marcel puis Daniel Langereau donné au niveau du couvent.

Malgré le jeune âge de tous ses enfants, ils avaient conscience de l'importance des directives qui leur étaient données quant à leur nom.


Liliane Mignon - 10/09/2010

Je suis la fille de JULES HOFSTEIN. Je ne l'ai jamais connu car il a été déporté à AUSWITCH et a son retour, il n'a pas regardé en arrière. Si quelqu'un peut me raconter un peu son histoire, je lui en serai reconnaissante.

Je n'ai de lui que quelques.lettres relatent à mots couverts ses déplacements, ses angoisses, et fin 1942 plus rien. Sa famille connaissant mon existance et celle de ma mère qui se débattait seule à Paris, nous a bien ignorée. En tout cas, je suis fière et émue de retrouver une trace de sa mémoire.


Eve Schmidt - 03/06/2010

A l'école primaire Marinville à St maur des fossés Madame Ahsbahs, institutrice de CM2, m'a demandé pour la seconde fois de témoigner de mon enfance au cours de la seconde guerre mondiale

Aprés avoir évoqué mon parcours et l'avoir intégré dans l'histoire j'ai diffusé "le réseau Marcel". Les enfants ont  été attentifs et curieux. Un certain nombre de questions ont été posées. Madame Ahsbahs, ravie de cette intervention souhaiterait la renouveler.


Beatrice Chervonaz Halfon - 10/05/2010

Mon mari, Daniel Chervonaz (CZERVONA-JAGODA Daniel / 1938 / Paris / BLANCHI) est tres touché et ému d'avoir retrouvé cette liste.

Cela remu bien des souvenirs mais il cherchait depuis longtemps des preuves de cette tranche de vie qu'il racontait à nos enfants.

Merci.


Daniel Chervonaz - 09/05/2010

J'ai été emmené en calèche avec rideaux noirs tirés dans un couvent en montagne.

Un plus grand que moi, "Kupernic" s'est enfui et est rentré chez lui à Nice (ils seraient ensuite allés en amérique du sud) mon père m'a cherché dans de nombreux convents et m'a retrouvé grace à une soeur polonaise. Il m'a repris au bout de quelques semaines puis nous sommes allés en Normandie.

Merci pour ce que vous avez fait.



Laurence Brust-Fitoussi - 18/02/2009

Bonjour,

Je suis la fille d'Isidore Brust qui figure sur la liste des enfants sauvés par le réseau Abadi et je suis très émue, car mon père est décédé en 1974 à 42 ans et je sais seulement qu'il a été placé à Vevey dans la famille Gérard pendant plusieurs années. Mme Gérard qui était protestante a insisté pour que mon père fasse sa barmitzva lorsqu'il résidait chez elle ! Je suis très reconnaissante à M et Mme Abadi.

Je n'en sais pas plus. Y a-t-il des archives qui me permettraient de savoir comment cette histoire s'est passée ?

Bien à vous,